N°10 - Février 2001
Le mot du Président
Le 20e siècle tourne sa page ; le 21e se penche à la fenêtre en se disant : " si les adhérents de l'ANFAS ont le sourire, je passe la porte sinon j'attends des jours meilleurs ".
|
SOUVENIRS….SOUVENIRS ; PETITES HISTOIRES AU QUOTIDIEN
Les démarrages réacteurs. |
|
|
||
" Gyro " de transfert. La grande problématique du navigateur était de décoller avec un cap vrai le plus précis possible pour se garantir une navigation sans trop d'histoires. Il avait été imaginé un " conservateur de cap " installé dans une Renault 4L qui stationnait près du bureau de piste. Avant chaque départ en mission la " 4L " était utilisée pour caler la centrale gyroscopique du Mirage IV au moyen du " gyro de transfert " prévu à cet effet dans son coffre. |
A l'issue d'un essai, en rentrant au parking, le Mirage IV perdit une roue principale le long du chemin de roulement. Il fallut quelques temps avant de la retrouver. Vérifications, inspections, information des autres escadrons…Une goupille était en cause. Exercice dans le hangar d'alerte. Lors d'un exercice de départ depuis le hangar d'alerte, l'un des moteurs du Mirage IV ne démarre pas. La procédure de ventilation sèche est exécutée, mais elle est aussitôt suivie d'une ventilation humide. A la remise en route le réacteur démarre et le résultat ne s'est pas fait attendre. Nous avons vu sortir de la tuyère une très longue flamme qui, heureusement, a fini par être soufflée avec la montée en régime du moteur. Dans le hangar l'équipe de piste a eu très " chaud ". Retour de vol de nuit. A l'issue d'un retour de vol de nuit le point fixe, prévu dans la remise en condition de l'avion, était en cours. Dans un premier temps celui-ci se déroula normalement. Soudain, le mécanicien installé dans l'habitacle du pilote vit du côté droit une longue flamme se dirigeant vers l'avant. Il stoppa le moteur, coupa les contacts et descendit…promptement. Enquête faite nous nous sommes aperçus qu'un clapet de surpression des réservoirs avant s'était ouvert pendant le point fixe. Le jet de kérosène s'en échappant fut aspiré par le réacteur et prit feu immédiatement, provoquant cette longue flamme. Résultat : un réacteur bloqué, bon pour un échange standard (un de plus). Feu moteur. Au cours d'une mission préparant l'opération TAMOURE, les voyants FEU MOTEUR s'allumèrent durant le décollage. Le pilote appliqua la procédure, continua le décollage, largua les bidons et retourna se poser accompagné d'un Mirage III. Au parking nous avons constaté des dégâts très importants subis par les moteurs. Ce n'était pas une fausse alarme. Le feu s'était déclaré dans le tunnel des réacteurs, provoqué par une fuite de carburant au drain de récupération générale situé sous le croupion de l'avion. Au moment de la mise des gaz, post-combustion allumée, le carburant provenant de cette fuite se serait enflammé et, aspiré de l'arrière vers l'avant dans les tunnels réacteurs, aurait été à l'origine de cet incendie qui aurait pu avoir des conséquences dramatiques. L'équipage a eu une chance inouïe S.N.B. Au retour de mission le navigateur mentionnait sur la Forme 11, ses remarques. Concernant le radar, celles-ci faisaient souvent référence à des " rayons de bicyclette " ou à des " nouilles ". Jean HERREMAN. E.B. 1/91 Gascogne.
|