Mise sur pied en août 1914, sur bombardiers biplans Henri Farman, alors que débutait la Première Guerre mondiale, la 28e Escadrille de l'Armée de Paris
- la future SAL 28 - est l'une des deux escadrilles de tradition qui constituent l'actuel Escadron de Bombardement 1/91 "Gascogne" stationné à Mont?de?Marsan dans les Landes. La seconde, établie en janvier 1917, sur chasseurs Nieuport, est la 79e Escadrille qui deviendra ultérieurement SPA 79. SAL 28 et SPA 79 sont ainsi les escadrilles de tradition de l'actuel EB 1/91 "Gascogne" qui fut, dès l'été 1964, le premier escadron à capacité nucléaire de l'Armée de l'Air à voler sur bombardier Mirage
IV. En fait, les débuts de la carrière opérationnelle du Mirage IV se confondent entièrement avec la renaissance du "Gascogne" (ex Groupe de Bombardement 1/19) qui, avant cela, durant la Seconde Guerre mondiale, en Indochine puis en Algérie, avait été l'une des unités de bombardement les plus présentes des Ailes françaises.
Au "Gascogne" revient le mérite d'avoir développé et mis en place l'ensemble des procédures de conditionnement opérationnel des unités navigantes sur Mirage IV, l'étude du système d'alerte opérationnelle permanente et, en coopération avec le Centre d'Expérience Aériennes Militaires de Mont de Marsan, l'expérimentation du couple Mirage IVA / C?135F ; bombardier et ravitailleur. La vraie carrière de
l'EB 1/91 débuta le 1er octobre 1964 avec l'arrivée à Mont de Marsan des quatre premiers Mirage
IVA, les avion n° 5, 6, 7 et 8. La première prise d'alerte à 5 min. se tint le 8 octobre et la montée en puissance des FAS se réalisa dans la trace ouverte par le "Gascogne". Le 14 juillet 1965, des Mirage IVA du 1/91 participent au premier défilé des FAS au dessus des Champs Elysée à Paris, signant ainsi la naissance publique de la "Force de frappe".
Juste deux décennies plus tard, en 1986, l'Escadron de Bombardement 1/91 devient la première unité opérationnelle des FAS à mettre en oeuvre le nouveau couple Mirage
IVP/ASMP et six ans après, en septembre 1982, suite à la dissolution de
l'ERI 1/328 de Mérignac, il hérite de la mission de reconnaissance stratégique. Il sera la dernière unité à voler sur Mirage IV à la fin du siècle.
|